mercredi, novembre 01, 2006

CRITIQUES EN BREF (La Vie est un songe)

« ...méditation baroque à laquelle le texte de Benito Pelegrín fait la part belle... » (J. -P. Léonardini, L'Humanité)

« Le spectateur se laisser porter par le récit de cette aventure épique ». (V. Simonet, Libération)

« ...une adaptation en vers de Benito Pelegrín pleine d'audace et de fantaisie... C'est rare et cela fait chaud au cœur de voir un théâtre capable d'attirer un public si divers pour une pièce du XVII e siècle en vers et somme toute peu connue. » (A. Ronchin, Taktik)

« Quand Calderon touche à la perfection...A commencer par la traduction de Benito Pelegrin. Après avoir œuvré pour Françoise Chatôt avec le Don Juan de Tirso de Molina, ce spécialiste de la littérature espagnole a brillamment relevé le défi d'une traduction en vers. Par un verbe lumineux, limpide, précis, il a su faire ressortir les élans du récit, les moments-clés, les monologues... » (P. Merle, La Provence)

« le tour de force de Benito Pelegrin [...] grand connaisseur de la langue et du théâtre espagnol, il s'est chargé d'dapter à tous les sens du terme, ce chef-d'œuvre aux oreilles fançaises. Il y a là un extraordinaire travail sur les sonorités, la musique, le tempo, la métrique…" (Jean Contrucci, « Livres », La Provence)

«texte clair, limpide, lumineux, issu de l'adaptation remarquable de Benito Pelegrin.» (M. Bianciotto, Rue des Consuls)

«...Benito Pelegrin [...] s'est surpassé puisque se fendant d'une version...en vers ». (Le Vrai journal de l'entreprise)

« Benito Pelegrin s'est lancé [...] dans une traduction audacieuse dont le mérite est d'exalter, grâce aux vers rimés, la musicalité du texte. De le rendre aussi plus accessible en condensant de longues tirades sans rien ôter de leur poésie. » (Françoise Barthélémy, Peuples du Monde)

« On redécouvre La Vie est un songe à la lumière de la récente et remarquable traduction en vers de Benito Pelegrin. Il restitue l'oralité du texte caldéronien, sa puissance physique, son réseau de sens et de tempi, va à l'essentiel en condensant les récits, accentue et théâtralise les potentialités de la pièce. Le texte y gagne en clarté et laisse apparaître les contenus latents de l'œuvre ». (Irène Sadowska-Guillon, Cassandre/38)

« Premier atout de sa performance, le texte de Benito Pelegrin, grand spécialiste de la littérature broque qui signe une version en vers, alliant la clarté de la narration à une merveilleuse musicalité. » (Caroline Alexander, L&A Théâtre)

« enchantement poétique [de] la traduction de Benito Pelegrín, en un verbe pur, savoureux, limpide, lumineux. La précision d'une traduction en vers français est remarquable. Enchantement... » (Josée Baron, Côté Arts)

« La Vie était bien un songe... » (L'Yonne républicaine)

« L'adaptation en vers de Benito Pelegrin [...] laisse une grande souplesse au jeu de la langue et aux signifiants langagiers qui s'y déploient de façon à ce que le spectateur actuel puisse entendre la réalisation de ses désirs, ses tentations et ses doutes. » (Alain Lefèvre, Le Sénonais libéré)

«Benito pelegrín, como lingüista y musicólogo, ha trabajado sobre la naturaleza poética del verso calderoniano, restituyendo su oralidad, su vigor físico, su entramado de sentido y tempo ; le ha devuelto también su variedad métrica, codificada según las situaciones [...] La adaptación de Pelegrín subraya admirablemente la dinámica de la sustancia vocal del verso calderoniano, sus pulsaciones, la circulación de sus ritmos, su respiración. En pocas palabras, la adaptación restablece esa calidad de la poesía donde el sonido hace sentido. El traductor, conservando la integridad dramática del texto, deja su huella en las escenas, va a lo esencial condensando determinados relatos, acentuando y teatralizando aquello que la obra contiene en potencia [...] De este modo, eltexto gana en claridad y, al mismo tiempo, da lugar a la manifestación de los contenidos latentes de la pieza. Cabe apuntar todavía algunas opciones de la adaptación que confieren mayor intensidad a determinados personajes, como Astolfo y Estrella más alimentados dramatúrgicamente y más ambiguos, o Clotaldo, más matizados.» (Irène Sadowska-Guillon, Ade Teatro)

«Du texte de Calderón à la scène contemporaine : fidélité et transgression dans la version en vers de La Vie est un songe de Benito Pelegrín», par Carole Egger, Maître de conférences :

« ...la version qu'en donne Benito Pelegrín relève à mon sens davantage de la recréation que de la réécriture [...] il y défend une conception de l'adaptation théâtrale fondée [... d'une part sur] le respect du contexte culturel et linguistique -on pourrait dire idéologique- qui était celui de Calderón qu'il allie à la volonté de rendre sensible et audible pour un spectateur français contemporain. Fidèle, non à la lettre du texte mais à son esprit et à sa dramaturgie, il demeure également fidèle à la fois à la source et au public pour lequel il entreprend l'aventure. [...] On a parfois le sentiment, à la lecture de cette version française, que le traducteur se conforme davantage que Calderón aux préceptes énoncés par Lope de Vega. Lorsque par exemple, au début de la deuxième journée, Basile et Clothald entrent en scène, il leur met en bouche un mètre long alors que le texte original les fait s'exprimer en simple vers de romance. La relation entre l'espace princier, le statut noble des personnages s'entend déjà dans la prosodie de l'alexandrin à rimes riches. De la même façon, le choix du schéma métrique de la silva (en français alternance d'alexandrins et de vers de six pieds) dans la bouche de Clairon, au moment de l'annonce de sa mort dans la scène 12 du dernier acte, puis de son agonie dans la scène 13, au lieu des redondillas du texte original, découle d'une volonté d'adapter le mètre à la tonalité dramatique de la scène qui devient ici plus grave et plus inattendue. Benito Pelegrín nous a offert ici une version très éloignée à la fois du classicisme académique qu'il abhorre et d'une conception trop littérale de la traduction, Son texte conjugue une grande liberté pour réécrire le texte, pour remodeler sa matière textuelle, et une grande fidélité au texte dramatique dans toutes ses composantes. Il réécrit, au plus près de la lettre et sa fidélité aux principes esthétiques de la comedia est parfois plus marquée que celle de Calderón lui-même. Mélange de tradition et de modernité, fruit d'une activité à la fois critique et créatrice, sa traduction, conservatrice, relève de la culture, transgressive, relève de l'art et en ce sens, elle conforte l'idée que l'adaptation théâtrale peut se concevoir comme un genre à part entière. Du point de vue du contenu, la condensation du texte n'a pas abouti à sa simplification car chacun des aspects de cette cruvre polyphonique et polysémique s'y trouve transposé. "
Carole Egger, communication au XXXII e Congrès de la S. H. F. (Société des Hispanistes Français), 2005, in Traduction, adaptation, réécriture dans le monde hispanique contemporain, Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, 2006, p. 179-198.

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